Portfolios

Concilia-bustes

Ces 9 bustes, ont été conçus et exécutés en un temps très court tant la volonté et le désir qui m’habitaient étaient forts. Façonner un buste, à l’image d’une sculpture classique, est une idée qui me poursuit depuis longtemps. Il ne s’agit pas évidement pour moi, utilisant le bois, de représenter un buste en marbre ou en plâtre ni même de glorifier tel ou tel un personnage célèbre mais plutôt d’inventer une figure ayant toujours les mêmes dimensions et où la forme ronde de la tête prend toute sa place , et devient source d’inspiration.

J’ai également, voulu mettre en relief les préoccupations majeures dans nos vies de citoyens, à savoir, la pollution et en conséquence le réchauffement climatique. Ce qui est le cas dans les bustes « climato-sceptique », « chic planète dansons dessus » et « tout sauf du plastique ». 

Au-delà de cette volonté de transmettre un message, je garde la volonté de jouer avec les mots comme avec « restez poulies » où j’exprime une vraie nostalgie des rouages et autres engrenages disparus et remplacés par des boitiers hermétiques sans âme et bourrés d’énigmatiques électroniques.

Le buste « Dolly Prane a des mots de tête », s’appuie, bien sûr, sur le  jeu de mots mais tente de matérialiser Descartes dans son : « je pense donc je suis ». Dans ce témoignage, nous n’existons que parce que nous sommes doués de pensées. La sculpture s’écrit en lettres, puis en mots finissant dans une dentelle de phrases, constituant le buste en son entier.

Dans cette proposition globale, vient alors une recherche sur la forme et l’incongruité des situations que je traite avec le « non-sérieux » de la dérision et de l’humour. « Gros coef. » « une idée bouffonne » et « écran plasma » en sont l’exemple.

Mon conciliabule avec l’environnement qui est le mien, est devenu, pour l’occasion, « un concilia-buste » que je souhaite faire partager, en chuchotant quelques secrets sortis de mon imaginaire.

 

Description  :

  • Matériau : pin sylvestre
  • Dimensions : 74 x 40 x 17 cm
  • Années : 2015-2018

Corps sans têtes

Après tout qu’il n’y ait pas une tête posée sur un corps simplifie bien les choses pour le sculpteur qui n’aime pas s’en prendre à la sienne.

Si pas de tête, alors il faut aller chercher ailleurs une expression, un signe de vie dans l’attitude des bras, des jambes, du corps entier, qui, par sa position induit un mouvement lent ou précipité, une relation ou encore un combat…

Qui se dissimule donc, sous la masse informe, globuleuse, moussonneuse, gélatineuse ??? Un homme ? Une femme ? Un animal ? Est-ce que le corps n’est pas déjà là, tout de suite, à découvert ? Nu, inquiétant ou morbide avec ses tripes à ciel ouvert ?

Ou alors… ? Est-ce que tout cela existerait pour les gros, les grosses, les adipeux, les soi-disant mal fichus ??? Démontrant par là, triomphalement, qu’avec leurs membres lisses et leurs peaux claires, ils peuvent être jolis, légers et pleins de couleurs ?

En tout cas ces créatures, ont entre elles, un air de famille qu’elles soient debout ou à quatre pattes.

Elles sont sans doute, le stade ultime d’une humanité, cette espèce unique, ravagée, ni tout à fait homme, ni tout a fait animal, qui aurait survécu en anéantissant inexorablement toutes les autres espèces.

 

Description  :

  • Matériau : perles de bois et frêne
  • Années : 2014-2021

Jeux de bois en mots

Les mots de la langue française me plaisent par leur abondance, leur sonorité et aussi pour leur malléabilité qui en font, à mes yeux, des objets plastiques.

Ils sont fait d’une matière telle que l’on peut s’amuser à les combiner, les faire chanter et plaisir ultime, de les faire jouer entre eux sans qu’ils se disputent !

En se créant, le jeu de mots apporte dans sa fulgurance et son télescopage, une vision ingénieuse et une apparence nouvelle, dans ce qui nous entoure. Bref, il procure un instant de jouissance qu’il est bien agréable de partager avec son prochain !!

Cette pratique est à considérer comme un art de vivre, une antidote à la morosité, garante d’un lien social, si vécue collectivement, même en famille. Ce qui est le cas dans la mienne.

Depuis ma tendre enfance, ces jeux de mots se pratiquaient, à travers toutes les générations présentes… Cet exercice demande un certain entraînement, qui au bout du compte, devient une seconde nature…Et l’on ne peut s’empêcher de s’en servir, avec plus ou moins de bonheur, à la réception ! Mais toujours dans une certaine immédiateté, sans calcul ni anticipation.

De toute manière, « chassez le naturiste et il revient au bungalow ! »

La série de sculptures sur le thème : « jeux de mots en bois » représente cet exercice de pensée et peut donner corps à d’aimables plaisanteries.

En exprimant sa vision de la réalité, l’artiste suscite des émotions diverses et chez ceux qui regarderont ses œuvres, il espère provoquer sourires et mêmes rires, dans une approche résolument optimiste de l’existence.

 

Description :

  • Matériaux : pin sylvestre, frêne ou tilleul
  • Années : 2013-2021

Variations multiples

Concevoir et réaliser une œuvre, constitue une véritable aventure. Je ne sais jamais où elle va me mener et c’est ce qui me motive. Créer une sculpture, c’est parvenir à matérialiser les images et les représentations mentales qui, avec insistance, me traversent.

Je cherche à traduire dans l’espace ces idées et images d’un univers dont la réalité serait beaucoup plus aimable que celle qui nous entoure.

Quand mon projet arrive à maturation, la volonté de le réaliser et la curiosité de voir la chose finie, provoque toujours en moi , une grande excitation.

J’essaie de faire coïncider la forme à l’idée qui la sous tend. Comme si mon cerveau descendait au niveau de mes mains, celles-ci se mettant à agir !

C’est alors un travail sur la matière du bois, à la fois dans son apparence, sa densité et sa profondeur.

A force de répétitions plus ou moins conscientes, un fil conducteur apparaît avec l’émergence d’une manière de faire, à la suite d’interactions entre dedans et dehors, vide et plein, surfaces et transparences.

Mes sculptures sont souvent trouées, ajourées, afin que le regard puisse les traverser et aller voir ailleurs.

Mon désir serait que celles-ci ne restent pas objets « à regarder » mais qu’elles deviennent sujets de rêveries, pouvant transformer chez celui qui regarde, son appréhension du monde et de sa réalité.

J’adhère au concept que la création est un exutoire, sorte de lent processus qui aide à extraire les démons ou les conflits internes ou tout du moins à les tenir à distance.

C’est aussi une manière de prendre connaissance de soi-même et parfois de se surprendre.

Les sculptures présentées sous le nom de « Variations Multiples » sont le fruit de préoccupations purement esthétiques, liées à une forme ou une texture que je désire mettre en avant.

Elles sont libres, variées et différentes pour chacune d’elles. D’autres, peuvent par ailleurs, devenir l’écho d’une pensée sur un phénomène de société ou sur des questions plus intimes et prendre une réelle dimension affective.

En conclusion, je dirais, tout simplement, que « faire, fabriquer, créer » sont de réelles sources de vie et de plaisir et qu’il est indispensable de partager ce bonheur là !

 

Description :

  • Matériaux principaux : pin sylvestre ou frêne
  • Années : 2015-2022

Sculptures végétales

La nature est, par essence, à préserver et qu’elle soit un sujet de prédilection dans la création artistique participe à ce besoin.

Les 5 sculptures que je présente ici, correspondent dans ma création, au désir de mettre en scène, justement cette nature, au travers de fleurs ou d’arbres. Fleurs fascinantes dans leur diversités et délicatesse dans leurs richesses de couleurs mais impossibles à représenter, telles quelles, quand il s’agit de le faire avec du bois.

Il ne s’agit donc pas de reproduire la réalité des fleurs mais de les imaginer, de les créer tout à fait autrement, transformées, peut-être un peu folles, dans une beauté différente mais reconnaissables malgré tout.

C’est un exercice certes plaisant mais aussi exigeant car il fait appel à tout mon savoir-faire.


Description :

  • Matériaux : pin sylvestre ou frêne
  • Années : 2015-2022

Corbu extrapolations

L’ensemble des sculptures figurant sous la rubrique « Corbu Extrapolations » a été présenté lors de la manifestation du même nom à la Cité Frugès-Le Corbusier – Pessac en mars 2016. 

En installant mes 13 sculptures dans ce lieu, j’ai tenté de rendre hommage à l’œuvre de Le Corbusier en m’intéressant plus particulièrement, de fait, à ses sculptures, production bien moins connue que celle consacrée à l’architecture. Pour cela, je me suis positionné comme un collaborateur tel qu’a pu le faire Joseph Savina en son temps, l’exécuteur éclairé des sculptures de Le Corbusier. Dans une relation fictive, j’ai essayé d’imaginer et/ou je me suis inspiré de dessins, de peintures de Le Corbusier pour arriver à la proposition qui suit. J’ai également essayé d’illustrer au moyen de 8 boîtes « architecturées » en quoi ce grand artiste a pu être un guide dans mon propre travail. En adoptant cette démarche et par les échanges vécus lors des visites guidées effectuées lors de l’exposition, j’ai eu le sentiment de vivre une époque certes révolue mais encore tout à fait moderne par bien des aspects.

 

Description :

  • Matériaux : tilleul, pin sylvestre, hêtre et contre-plaqué
  • Année : 2016

Doux-Dongues

Étymologie : doux car il est pacifique, dong car tout résonne en lui.

Le doux-dongue serait apparu, il y a des milliers d’années, Bostwanongue, contrée que l’on cherche encore à découvrir. Il n’a aucune parenté avec l’homme car il n’a rien à voir avec lui.

Cette petite créature naît laide, moche et grise. Cependant, contrairement à l’homme, le doux-dongue, être infiniment sociable, ne fait qu’embellir tout au long de sa vie au contact de ses congénères. Il se pare ainsi de couleurs chatoyantes qu’il interchange volontiers. Très coquet, il arbore avec plaisir de jolis grigris. Les doux-dongues peuvent être très différents les uns des autres mais l’analyse de leur ADNA (Air De Nous Autres), démontre qu’ils appartiennent tous à la même famille ; ce sont des lointains cousins des doux-dingues dont ils se sont éloignés, peu à peu, en raison de leur caractère imprévisible.

Le doux-dongue est toujours d’humeur agréable ; être superficiel mais s’amusant de tout, un rien le fait rire. Sa vie est changeante, il vit au gré de ses impulsions, répondant toujours avec enthousiasme aux demandes de copulation de ses camarades. Il est juché sur un pied qui lui suffit amplement car il ne se déplace que peu, étant de nature contemplative. Posé sur une simple étagère, il regarde le monde autour de lui avec bienveillance et, par sa présence, apporte calme et zénitude à ceux qui l’entourent.

Source : Whiskypédia


Description :

  • Matériaux : pin sylvestre et frêne
  • Dimensions : 23 x 7 x 7 cm
  • Années : 2019 – 2023
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