A propos

Portrait de l'artiste François LACOSTE, une main posée sur l'une de ses sculptures en bois

A propos

Démarche artistique

Je suis un sculpteur qui réside à Bordeaux et qui utilise essentiellement le bois, matière connue pour sa plasticité.

Si jamais je poursuis un but, c’est d’offrir aux regards de ceux qui veulent bien regarder ce que je fais, une perception originale du monde dans lequel nous vivons. Mon désir, l’esprit de recherche dans lequel j’évolue, la plupart du temps, est de mettre en forme des pensées, des idées qui me traversent souvent l’esprit lors de mes nuits d’insomnies. Ce sont parfois des idées loufoques, des visions incongrues que je chasse au plus vite le matin mais parfois, certaines continuent à me plaire et à m’amuser.

Je suis de ceux qui pense que créer c’est simplement aller à la recherche de soi, de donner au regard de l’autre le fruit de sa création en espérant qu’il en découle, peut-être, une rencontre, un échange !

C’est avec beaucoup de plaisir que je compose élément par élément mes sculptures. Elles s’élaborent à partir d’assemblages parfois provisoires, aléatoires car susceptibles d’être toujours remis en question dans un cheminement créatif toujours passionnant. Parvenir à introduire légèreté, transparence, vitesse et couleur, voilà autant de stimulations.

Jouer avec les apparences et les mots, créer des faux- semblants ou des trompe-l’œil est jubilatoire. Le titre donné est souvent essentiel car il apporte un autre angle de vue, presque une dimension supplémentaire à la création, avantage indéniable pour un volume !

Si mes sculptures prêtent à sourire alors j’en suis ravi car le but essentiel est atteint.

Avec beaucoup de sérieux, j’essaie de démontrer que notre monde ne l’est pas ou qu’en tout cas, il ne faut surtout pas le prendre en tant que tel. Apporter un peu d’humour et de douceur dans notre univers bien trop dur à mon goût me semble indispensable. La dérision est ainsi un ressort inépuisable de la création et un moteur pour réfléchir à ce qui nous semble essentiel ou ne l’est pas.

Textes & articles

Les bois rieurs de François Lacoste

 Article rédigé par Yannick Delneste, journaliste au journal « Sud-Ouest », dans le cadre de l’exposition que j’ai présentée à la salle de l’Escoure de Lacanau-Océan en août 2020.

Ce sont de drôles de truc quand même. Dans la salle d’exposition de la salle de l’Escoure, l’oeil frise immédiatement devant les couleurs douces et éclatantes et surtout la multitude de formes qui semblent presque bouger. On n’est pas plongé dans le cartoon et Roger Rabbit n’est pas de la fête : c’est une française, urbaine, aquatique et ludique promenade à laquelle nous invite le pessacais François Lacoste.

Regarder les choses autrement. Faire un pas de côté, l’humour et la malice en bandoulière, et réenchanter le quotidien, sans béatitude, juste avec la force du clin d’oeil. Le bois qu’il sculpte semble être de l’argile qu’il façonne au gré de ses fantaisies. Prenez ce « voyage en trame » où filant la métaphore de transports très bordelais, Lacoste écrit et nous fait lire ses élucubrations pas si folles. «Les ratures et les biffures dans l’urbaine cité sont, figure-toi , la mort des lieux qui ne perdurent ni dans mes yeux, ni dans ma mémoire», peut on lire dans cette pièce étonnante, au fond à droite.

Surréalisme

Au fond à gauche, des tongs oubliées. «  Est-ce que prendre un moment pour signaler que l’on a trouvé des sandales sur la plage, peut être considéré comme une perte de tongs ? Quelqu’un m’a dit qu’elles appartenaient à un géant qui les met pour aller au casino ». Légère et surréaliste, la poésie du sculpteur se double d’un savoir-faire impressionnant. Le visiteur se demande souvent comment il peut faire tenir tout cela.

«Etre superficiel mais s’amusant de tout , un rien le fait rire» : on se dit à la sortie que la définition du Doux-Dongue, personnage inventé par l’artiste et multiplié dans une oeuvre centrale de l’exposition pourrait bien aller à l’artiste. Regarder le monde autour avec bienveillance, et apporter calme et zénitude à ceux qui l’entourent. En ces temps crispés à souhait, le passage par le monde de François Lacoste devrait être precrit par les sommités du corps médical.

Légèreté

Les carrés et ronds de bois que l’artiste n’empile jamais par hasard forment un monde à part entière. Celui où la violence et l’aigreur semblent bannies, mais où la naïveté bêtifiante n’a pas droit de cité non plus. Lors de la visite vendredi dernier, l’aute partie de l’Escoure était utilisée pour le dépistage gratuit de la Covid-19. Contrastes et cohérence : Lacoste est résolument dans la vie, il essaye juste de nous la faire supporter avec le plus de légèreté possible. On a hâte de savoir ce qu’il va nous sortir de cette année 2020.

Aller au-delà des apparences ! Regarder autrement ! Une philosophie que François Lacoste, sculpteur sur bois, a fait sienne et qu’il nous invite à partager avec humour et malice.

Il invente sa méthode qui pourrait être qualifiée de cellulaire, il nous propose une architecture par addition et multiplication.

Un algèbre du vivant.

Pour cultiver des idées.

Le verbe s’intègre naturellement aux formes et le bois nous parle et nous interroge. La pensée se matérialise et vient se greffer aux corps des personnages, stigmates en forme de tatouages à la surface ligneuse des œuvres qui deviennent langage visuel.

Des sculptures en bois donc, mais qui sortent de terre en une germination inexorable, multiple, protéiforme, bouillonnante et vibrante. Véritables croissances verticales, elles dansent vers la lumière.

Chaque nouvel objet qui sort de ses mains doit encore pousser et grandir, développer ses pleins et ses creux, fabriquer son réseau interne pour laisser circuler souffle et lumière. Croissance inventive et légère !

Apprendre à se réinventer, retrouver le plaisir du jeu ; voici un chemin que François Lacoste nous invite à emprunter au détour de ses créations. Le suivrez-vous ?

L’écrivain, qui jongle avec ce matériau diaphane, un peu abstrait, un peu virtuel qu’est l’écriture, est forcément subjugué, voire bluffé, par celui qui met la main à la pâte, la lourde pâte du réel, qui pétrit la glaise, cisaille la pierre, le bois ou le fer, pour ébaucher des formes à partir de l’informe, insuffler la vie à l’inerte, l’harmonie au chaos et produire, devant nos yeux étonnés, des œuvres d’une présence superbe, d’une somptueuse épaisseur, ou de menues figurines à la précieuse délicatesse. Il est fascinant de voir l’homme de main jouter ainsi avec un bloc de roche brute, un marbre, un tronc d’arbre, une ferraille, s’engager dans une sorte de combat avec l’ange, et on imagine – et on envie – sa jubilation à émerger vainqueur de l’obscure empoignade, à faire jaillir des ténèbres tant de lumière et du silence opaque de la nuit une si prenante musique.

Si bataille il y a, ce n’est certes pas, chez François Lacoste, une lutte sans merci. Au corps-à-corps, il préfère la feinte et l’esquive, et son arme est moins la force que le jeu de jambes. Il pratique, en quelque sorte, en bon musicien, l’art de la fugue. On reconnaît sa patte à la minutie ludique de ses ciselures, à la précision d’orfèvre pointilleux avec laquelle il sertit ses diamants de bois. L’agencement de ses maquettes, leur subtile architecture de volumes, d’ombres et de lueurs, leurs savants entrelacs, déploient la trame d’un labyrinthe, où Ariane ne retrouverait pas son fil. Ses lamelles, ses lanières, ont été tissées, sans doute, sur le métier de quelque fée maligne… on dirait des cordes de violon vibrant sous l’archet du virtuose.

L‘humour et le sourire habitent cet atelier. L’hôte des lieux jette un œil amusé, un brin espiègle, sur les assemblages qu’il prend plaisir à fignoler, en se moquant bien du sérieux, de la posture – qui tourne si vite à l’im-posture, comme le proclamaient très haut ses aînés de Dada, ses rebelles et futés compagnons, dont il a glané les leçons et dont il perpétue l’esprit facétieux. Témoin cette cocasse bûche en forme de sac de voyage – ou ce sac en forme de bûche, choisissez !  

Malice, mais jamais dérision !… mais une immense tendresse pour son bois, une infaillible écoute. Tel le résinier la gomme des pins, il recueille la parole des arbres, des écorces et des sèves, il capte leurs  plaintes, leurs émois, leur patience. A la longue, il parle couramment leur babil et chaque planche, chaque nœud du bois résonne sous ses doigts de cris d’oiseaux, de bruissements d’ailes, d’appels secrets. Il se plaît alors à égrener ce langage de volière, de brumes et de soleil, autour d’un buste de femme, qu’il étreint d’un alphabet plus chaud que la caresse. Et c’est bien la plus belle offrande qu’on puisse adresser à la femme aimée que de ceindre ses épaules d’une écharpe de murmures, de poser sur son cou ces dentelles d’indicibles paroles, cette parure de vocables où bat le cœur de la forêt.

Vidéos

Expositions individuelles et collectives

2023

Artistes à suivre – Puivert
Festiv’arts – Arros de Nay
Les arts Foreztiers – Chavaniac-Lafayette
Penne’Arts – Penne d’Agenais
Figuration critique – Paris

Puls’art – Le Mans
«Le printemps de l’arbre» – Musée du bois – Revel
Galerie du Moisan – Exposition personnelle – Vieux Boucau
Musée des Beaux-Arts – Libourne
Art cité Paris – Fontenay sous bois

2022

2021

«Tatie popo » – Exposition personnelle – Simone et les mauhargats – Saint Macaire
Festival R-CAS – Perpignan
Espace Saint Michel – Condom
Centre contemporain R.Farbos – Mont de Marsan

«Sur un chemin dans le bois» Musée de Sonneville – Gradignan
Exposition personnelle – Salle de l’Escoure – Lacanau

2020

2019

Espace Arts Points de vue  – Lauzerte
Couvent des minimes – Blaye
Artistes à suivre – Luc sur Aude
«Bois légèrement traité» exposition personnelle – Arès

«Portraits tirés, portraits sculptés» – Exposition personnelle – Les Carmes – Langon
Les arts Vagabonds – Saint Félix de Lauragais
Penne’Arts – Penne d’Agenais
Festiv’arts – Arros de Nay
Artistes à suivre – Saint Jean de Paracol
Musée de Sonneville – Gradignan

2018

2017

Les arts Vagabonds – Les Cammazes
«Made in Bois» – Exposition personnelle – Paris – Espace du louvre
Festiv’arts – Arros de Nay
Arts en Vrac – Salies de Béarn

Penne’Arts – Penne d’Agenais
«Tous pareils, Tous différents» – Expo personnelle – Bibliothèque F. Tristan – Bordeaux
«Corbu-Extrapolations» – Expo personnelle – Cité Frugès Le Corbusier – Pessac
«Sorties du bois» – Exposition personnelle -La Caravelle – Marcheprime

2016

2015

Musée de Sonneville – Gradignan
Marché De Lerme – Bordeaux
Carré des Jalles – Saint Médard en Jalles

Retour en haut